Lorsque des parents expriment une inquiétude en disant : « Mon enfant place mal sa langue », ils décrivent souvent une situation plus complexe qu’il n’y paraît. La langue joue un rôle central dans la respiration, l’articulation, la déglutition et même dans le développement des mâchoires.
Une posture inadéquate peut donc entraîner des habitudes orales particulières, voire des déséquilibres musculaires qui influencent la forme du visage et la position des dents. Comprendre pourquoi cette situation apparaît et comment accompagner son enfant permet d’agir sereinement, sans dramatiser, tout en identifiant les bons interlocuteurs en cas de besoin.

La posture de la langue correspond à la manière dont celle-ci se positionne au repos et lors des fonctions orales. Chez l’enfant comme chez l’adulte, la langue adopte idéalement une position haute, collée doucement au palais, les lèvres fermées et la respiration passant par le nez.
Cette position naturelle soutient la croissance harmonieuse du palais, facilite la prononciation et permet une déglutition fluide. Cependant, certains enfants gardent la langue plus basse, avancent celle-ci entre les dents ou la placent contre les incisives au moment d’avaler. Lorsque cette habitude s’installe, elle peut influencer plusieurs éléments du développement oro-facial.
La position de la langue agit comme un guide pour le palais et les dents. Lorsque l’enfant place sa langue trop basse, le palais peut devenir plus étroit au fil du temps. La respiration devient alors plus souvent buccale, surtout la nuit, et la fatigue peut augmenter en raison d’un sommeil moins réparateur.
Cette adaptation modifie parfois la forme du visage, notamment en allongeant légèrement le tiers inférieur. Il ne s’agit pas de situations graves, mais elles méritent une attention particulière, car elles s’installent progressivement et affectent plusieurs fonctions du quotidien.
Les habitudes orales influencent beaucoup la façon dont un enfant utilise sa langue. Une tétine utilisée longtemps, un pouce souvent en bouche ou un doudou placé en continu entre les lèvres peuvent modifier les pressions exercées dans la cavité buccale. Ces comportements rassurent l’enfant, mais ils dévient la langue de sa position naturelle. Une fois ces habitudes installées, la langue adopte une posture différente, notamment lors de la déglutition.
Le rôle des parents consiste alors à observer les signes et à encourager les bonnes pratiques, sans brusquer l’enfant, car le changement s’effectue progressivement.
Chaque enfant développe sa posture linguale en fonction de son histoire, de son environnement et parfois de ses fragilités ORL. Il est donc normal que des causes variées se combinent. Comprendre ces facteurs permet aux parents de mieux accompagner leur enfant et de repérer le moment opportun pour solliciter un avis professionnel.
Un enfant qui respire principalement par la bouche a plus de difficultés à placer sa langue au palais. Le nez bouché, les rhinites répétées, les allergies saisonnières ou encore les hypertrophies des amygdales et des végétations peuvent entraîner une respiration buccale durable. Lorsque la bouche reste ouverte pour laisser passer l’air, la langue se place naturellement plus bas.
À long terme, cette posture influence le développement du palais et rend la respiration nasale plus difficile, créant un cercle fonctionnel qui s’entretient. Observer la respiration nocturne, écouter la fréquence des ronflements ou remarquer une bouche souvent entrouverte aide à mieux comprendre cette dynamique.

La succion du pouce ou de la tétine apporte du réconfort à l’enfant, mais ces gestes modifient les rapports musculaires. La langue se place plus volontiers contre les dents ou vers le bas, ce qui perturbe progressivement la déglutition. Plus les habitudes se prolongent dans le temps, plus les changements musculaires s’intègrent dans le quotidien de l’enfant. Les parents peuvent accompagner en douceur la diminution de ces habitudes en trouvant des alternatives de réassurance adaptées à l’âge.
La déglutition atypique correspond à un mode d’avalement dans lequel la langue avance ou appuie de manière inhabituelle contre les dents. De nombreux enfants traversent une phase transitoire qui correspond au développement normal, mais chez certains, cette phase persiste et devient une habitude.
La posture linguale s’adapte alors différemment, influençant parfois l’alignement des dents. Il ne s’agit pas d’un trouble grave, mais plutôt d’un fonctionnement particulier qui peut bénéficier d’une prise en charge simple auprès d’un orthodontiste ou d’un orthophoniste.
Repérer les manifestations associées à une posture linguale basse ou avancée aide à comprendre les besoins de l’enfant. Ces signes peuvent varier d’un enfant à l’autre et n’ont pas toujours les mêmes conséquences.
Un enfant qui garde la bouche ouverte au repos ou qui dort avec des ronflements légers adopte souvent une respiration buccale. La langue reste alors basse pour laisser passer l’air.
Certains sons, comme /s/, /z/ ou /ch/, nécessitent une coordination précise de la langue. Une posture inadéquate peut rendre ces sons plus difficiles à articuler, ce qui peut entraîner des compensations.
Lorsque la langue ne soutient plus le palais, ce dernier peut se développer différemment, devenant plus étroit. Cela modifie parfois l’espace nécessaire à l’alignement naturel des dents.
Chaque situation demande une approche progressive et adaptée à l’âge de l’enfant. L’objectif consiste à rétablir un équilibre entre respiration, posture et fonctions orales.
Encourager la respiration par le nez constitue un premier pas important. Les parents peuvent observer la respiration nocturne, surveiller les épisodes de nez bouché et consulter si les symptômes persistent. Une bonne respiration nasale facilite naturellement le positionnement de la langue.
Réduire la succion du pouce ou de la tétine nécessite du temps. Les parents peuvent instaurer des étapes simples : réserver la tétine au sommeil, proposer un doudou pour remplacer le pouce ou instaurer un tableau de progression. Ces changements contribuent à améliorer la posture linguale.

Un orthophoniste peut aider l’enfant à comprendre la position idéale de la langue et à renforcer les muscles oraux. De son côté, un orthodontiste surveille le développement des mâchoires et identifie les adaptations possibles. Ces interventions s’intègrent facilement dans le quotidien de l’enfant et visent un fonctionnement plus harmonieux.
Lorsque les parents remarquent que leur enfant place mal sa langue, ils adoptent souvent les bons gestes sans s’en rendre compte : encourager la respiration nasale, prêter attention aux habitudes orales et instaurer un rythme de sommeil régulier.
Si des questions demeurent ou si certains signes persistent, une consultation auprès du Cabinet dentaire du Dr Loustau-Dessus, située à Biarritz permet d’obtenir des recommandations adaptées et un accompagnement bienveillant. Les parents peuvent prendre rendez-vous en ligne pour bénéficier d’un échange personnalisé et rassurant.
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